Evaluation des espaces publics à Tournefeuille

Les espaces publics susceptibles de donner lieu à des pratiques physiques et sportives

Au sein de cette partie nous allons nous intéresser aux caractéristiques de certains espaces publics de Tournefeuille.

Nous allons nous demander si tout est mis en œuvre pour donner envie à tous les habitants de les fréquenter et d’y pratiquer des activités physiques.

Les événements sportifs dans les espaces publics tels que le semi-marathon qui a eu lieu fin 2020 peuvent motiver les habitants. Tournefeuille organise également des animations ponctuelles comme les sorties pédestres pour les personnes âgées. 

Au cours de cette partie nous allons voir si ces espaces sont inclusifs et s’ils favorisent la pratique physique et sportive au sein des espaces publics de la ville.

Ces espaces sont-ils inclusifs ?

Comme vu dans la partie de cohésion sociale et territoriale, on parle d’espaces inclusifs lorsqu’ils permettent d’intégrer toutes les populations, notamment les publics les plus isolés des pratiques physiques. Ce sont des espaces de partage, où l’on n’observe pas de trop forts contrastes de fréquentation, et qui favorisent la mixité sociale. 

Suite à nos observations de terrain nous avons relevé différents espaces au sein de la ville que nous avons analysés.

Bords du Touch

Les bords du Touch sont des espaces accessibles aux cyclistes et aux piétons.

Le chemin est éclairé, il permet d’y pratiquer une activité de jour comme de nuit, c’est sécurisant.

Mais, on a remarqué lors des observations que le chemin est peu pourvu en zones de repos, ce qui exclut les PMR ou les personnes âgées.

On peut en conclure que c’est un espace peu inclusif puisque tous les habitants ne peuvent pas s’y rendre bien qu’il soit accessible pour la majorité d’entre eux.

Place Léopold Sédar-Senghor

La place Léopold Sédar-Senghor est avant tout un espace partagé.

Elle est accessible aux personnes âgées; on peut également y  circuler en fauteuil roulant grâce au sol plat.

Les bancs permettent aux habitants de s’y installer et de se reposer.

Les bancs et l’aire de jeux sont à proximité des logements collectifs ce qui permet aux familles de s’y rendre rapidement et facilement.

C’est un espace de rencontres qui permet l’intergénérationnalité et l’inclusivité.

Skatepark, quartier du Petit-train

En revanche, le mobilier urbain aménagé au skatepark ne permet pas à tous les habitants de profiter du lieu.

Il est non accessible aux personnes à mobilité réduite, c’est à dire les personnes avec des poussettes, en fauteuil roulant ou utilisant des déambulateurs.

Les personnes âgées auront du mal à monter la marche relativement haute et en outre le tourniquet bloque le passage.

Le module fait office de banc car il n’y a pas d’assises pour des personnes qui viendraient avec des enfants en bas-âge ou bien pour des personnes âgées. On peut déduire qu’il manque de bancs au sein de cet espace.

C’est un espace qui est censé être un lieu de partage, pour venir regarder ou accompagner les personnes qui pratiquent des sports de glisse, mais on se rend compte qu’il n’est adapté qu’aux sportifs et non pas au public.

Quartier du Petit-train

Dans le quartier du Petit train, nous avons observé des espaces publics de qualité mais avec des détournements d’usage.

On peut voir des voitures sur le trottoir donc les piétons sont confrontés à une discontinuité de la marche : cela crée un conflit d’usage. Un PMR voit son parcours d’autant plus complexifié.

Cela est probablement lié à un manque de stationnement dans ces rues.

Cet espace ne favorise pas l’inclusion de la population.

Ces espaces favorisent-ils la pratique physique et sportive ?

Suite à l’analyse de l’inclusion des espaces publics de la commune, nous allons à présent observer s’il y a la possibilité de pratiquer une activité physique et sportive au sein de ces mêmes types d’espaces. Ce sont une nouvelle fois, des analyses tirées de nos observations de terrain.

Arrêt de bus Collège Labitrie

A l’arrêt de bus du collège Labitrie, situé à proximité du skatepark, on observe un trottoir assez large pour que plusieurs personnes puissent courir côte à côte. Il permet également aux piétons de se croiser facilement. 

Cependant, l’aspect granuleux du revêtement au sol ne permet pas vraiment la glisse urbaine, pourtant plébiscitée par les jeunes.

Tout est une question de nuances, car le support granuleux évite aussi de glisser en cas de pluie, ce qui lui confère un côté sécurisant.

Abords du Touch

Aux abord du Touch, on observe un chemin large, qui permet une nouvelles fois aux individus de se croiser. Le sol est plat et bétonné ce qui permet de faire des sports de glisse urbaine.
Ce chemin qui mène au stade relie donc différents pôles qui permettent la pratique physique.

Place Léopold Sédar-Senghor

La place Léopold Sédar-Senghor favorise les sports collectifs : on a de la place pour jouer au ballon. De plus, son sol plat peut permettre des sports de glisse urbaine, même si les quadrillages peuvent gêner cette pratique

Une nouvelle fois, en plus d’être inclusive elle permet la pratique de l’activité physique et sportive.

Rue de la Paderne, quartier de la Paderne

Le parc de la Paderne est très intéressant en termes d’inclusivité et de pratique physique.

Pour l’inclusivité, on observe de nombreux bancs, un chemin de promenade, un chemin cyclable, tout cela proche des lotissements et reliant la forêt de Paderne.

Pour les activités physiques on retrouve des terrains de jeux. Le sol sableux est ergonomique, il évite de glisser, mais exclut néanmoins la glisse urbaine comme le skateboard ; il faut dès lors arbitrer entre les usages, dans la mesure où cet espace ne permet pas toutes les pratiques à la fois.

Cet espace permet l’inclusion de la population et la pratique d’activité physique (en général).

On a pu observer de manière non exhaustive les caractéristiques avec les qualités, les défauts, ainsi que les conflits d’usage potentiels au sein des différents espaces publics de la ville. Plusieurs d’entre eux apparaissent comme de qualité,  offrant des possibilités, mais sont parfois « sous-exploités » et  gagneraient à être mis en valeur. 

A présent vous pouvez lire la dernière partie de notre étude : Mobilités actives et accessibilité.