Design actif

Le design actif : Le design actif est une approche du développement urbain qui identifie des stratégies reconnues en aménagement du territoire, urbanisme, design urbain et architecture pour soutenir des collectivités en santé, et plus spécifiquement pour favoriser un mode de vie physiquement actif. Imbriqué dans l’approche des environnements favorables aux saines habitudes de vie, le design actif vise à aménager et à concevoir l’espace pour faciliter les choix sains.

Source : « Paris 2024 s’investit dans le design actif », site Grand Paris Métropole

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Pour répondre aux problèmes de santé de la population et notamment à la sédentarité de plus en plus présente, les responsables de l’urbanisme ont élaboré un concept d’aménagement urbain : le design actif (ou active design en anglais).
Imaginé à New York dans les années 80, il permet d’utiliser l’environnement bâti ou non-bâti pour encourager les usagers à plus de pratiques physiques au quotidien. La ville de New York s’est d’ailleurs dotée depuis 2012, d’un bureau « Center for Active Design » afin d’élaborer les grandes lignes directrices de ce mouvement devenu à la mode. Cet institut met en place un guide appelé « Active design guidelines » qui promeut des aides pour le grand public telles que des publications de l’ensemble des recherches effectuées, des aménagements déjà réalisés dans la ville de New York, des propositions de soutien technique ou encore le recours à des outils numériques. Un guide pédagogique souligne les différents liens entre l’urbanisme et la santé.

L’être humain privilégie le confort et de manière sous entendue cela implique de faire le moins d’effort possible. En ce sens, le design actif encourage à faire de l’espace public un lieu d’intérêt, c’est-à-dire que les acteurs de l’aménagement redessinent notre environnement pour inciter à l’activité physique et détourner de manière consciente ou inconsciente les habitudes des usagers. Ce concept transversal peut se traduire de différentes manières et dans des thématiques diverses (loisir, transport, développement durable, art et histoire).

A l’échelle d’une ville, d’un quartier :  À Copenhague au Danemark, le fameux Superkilen Park long d’un kilomètre a été pensé sur trois espaces distincts. Un espace appelé « carré rouge » de par son sol de caoutchouc maculé de couleurs vives comme le rouge, le rose ou l’orange. Une deuxième zone « salle de séjour urbaine » où figurent des lignes blanches ondulées et des équipements tels que des chaises à barreaux, un toboggan en forme de pieuvre, une fontaine, etc. Enfin, une troisième aire, ou « parc vert », formée de collines et revêtue de pelouse invite aux activités sportives comme le football et aux activités de plein air comme les pique-nique. Cette innovation atypique repose sur l’idée du vivre ensemble, par ailleurs l’ensemble de ces équipements vient de nombreux pays à travers le monde à l’image de son quartier cosmopolite.

Source : « Le Superkilen » à Copenhague, site Playgones.com  

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A l’échelle d’un bâtiment ou d’un équipement public : Dans le métro de Bruxelles, un escalier sous forme de piano accueille musicalement les usagers.  Cet aménagement vient égayer les journées en apportant quelques notes musicales mais le but premier est d’amener l’usager à utiliser l’escalier plutôt que l’escalator et donc à faire de l’exercice.

Source : « The piano stairs » à Bruxelles, site INudgeYou,

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Le design actif peut s’adresser à des personnes sportives mais son but premier est d’inciter les personnes éloignées de l’activité physique à en pratiquer.  Prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur, faire du vélo plutôt que prendre sa voiture, en bref il s’agit de réinventer l’espace public de manière à le rendre ludique et propice au sport inclusif.

Au travail, il peut s’agir d’inciter les employés d’une entreprise à bouger durant leurs horaires de travail. Par exemple, mettre en valeur un escalier de part la lumière, l’accessibilité, l’esthétique avec des œuvres d’art ou encore avoir une vue sur l’extérieur. Autant d’éléments pour favoriser l’utilisation de l’escalier et par conséquent la mobilité au travail. Lorsque les projets sont plus poussés, cela permet de répondre aux demandes des personnes qui souhaitent faire du sport sur leur lieu de travail.

Source : Maison du développement durable à Montréal, site index-design.ca « Saisir l’opportunité de démocratiser le design actif »

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Ce nouveau concept peut aussi impacter nos villes en luttant de manière ludique et pédagogique contre les incivilités. A Lille, des pochoirs de marelles et des paniers de basket ont été mis en place pour guider les passants vers les poubelles et lutter contre les dépôts sauvages et autres déchets jetés sur la voie publique.

Source : « A Lille, des pochoirs au sol pour guider les passants vers les poubelles » 2018, site l’Express style de vie

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Enfin, la conception de la ville par le design actif permet d’intégrer le sport et la santé publique dans l’environnement urbain, en proposant des dispositifs de pratiques sportives. Une manière de rendre la ville interactive et d’avoir une société saine qui bouge. Cela peut s’exprimer comme l’ont démontré les exemples précédents, à travers des marquages au sol, des signalétiques ludiques pour les vélos, une architecture insolite, etc. En bref, des astuces diverses et variées qui par ailleurs doivent tenir compte de l’âge, de l’intérêt et des capacités de chacun en fonction du lieu où elles se trouvent.