Respirer en ville devient de plus en plus difficile, notamment à cause de la pollution de l’air, reconnue comme étant en évolution constante par le ministère des solidarités et de la santé, qui peut se représenter sous différentes formes : chimique, par exemple par la pollution des transports routiers (notamment diesel) représentant 63% des pollutions d’oxyde d’azote, physique par les particules fines provenant de la réaction chimique entre plusieurs polluants dans l’air, ou encore biologique, c’est l’exemple du pollen et des moisissures.
Les impacts sur notre santé sont réels : plusieurs polluants/pollutions sont à présent considérés comme étant cancérigènes à long terme ; à court terme les effets sont en grande majorité des irritations des yeux et voies respiratoires, suivis de brûlures et difficultés respiratoires, et pouvant chez certains publics, tels que les personnes âgées ou les enfants, lors de plus fortes concentrations, avoir des effets cardiovasculaire et diminuer le rythme cardiaque. La pollution atmosphérique est d’ailleurs la troisième cause de mortalité en France.
Mais quels sont alors les effets sur la santé des sportifs en ville ? Pratiquer une activité physique en ville est-il conseillé ? L’exposition est-elle plus dangereuse par endroits ?
Une étude menée à Londres montre que les cyclistes et piétons sont moins impactés par la pollution de l’air lorsqu’ils s’éloignent des axes routiers, lorsqu’ils circulent dans des rues “faiblement fréquentées”, il s’agit de “30% de moins pour les cyclistes et de quatre fois moins pour les piétons”. Ainsi il est conseillé de choisir son itinéraire, notamment lorsque nous voulons pratiquer une activité physique qui relève des déplacements en mode doux, en fonction du trafic routier.
Source (image avec trafic) : Heraldo
Source (image rue piétonne) : fub.fr
Source (piste cyclable séparée) : voyagersolo.fr
Source (voie cyclable sur voie de bus) : bordeaux-metropole.fr
Malgré la pollution, les apports provenant de la marche ou du vélo sont tout de même bénéfiques pour notre santé en matière de forme physique et de bien-être. Cependant, plus l’effort physique sera prononcé, plus l’essoufflement se fera ressentir, c’est lors de l’essoufflement que l’on inhale le plus de particules atmosphériques, il est donc conseillé de pratiquer une activité modérée dans les espaces les plus pollués comme ceux proches des grands axes routiers et donc de pratiquer une activité plus poussée dans des espaces plus éloignés, comme sur des pistes cyclables, cheminements piétons, espaces verts, etc.
D’ailleurs, il existe différents types de respirations ayant des bénéfices sur notre santé, nous pouvons par exemple citer la respiration de la marche afghane : “La marche afghane met l’accent sur la synchronisation de la respiration avec le rythme des pas et une allure de marche plus rapide”. D’autres activités physiques et sportives comme le yoga ou le taï-chi privilégient une bonne respiration.
Les espaces de nature sont souvent recherchés pour satisfaire ce besoin de respirer, ce besoin d’air frais. Les espaces verts sont des espaces publics ouverts à tous, où chacun est libre de ses mouvements. Également considérés comme “espaces de fraîcheur importants pour réguler la température au cœur d’une ville”, ils permettent une vraie détente pour les habitants, mais leur permettent aussi de se rassembler dans un espace convivial. De même, les îlots de fraicheurs urbains, arborés, ombragés, avec des fontaines ou des points d’eau sont particulièrement recherchés par les habitants.
Les exemples ci-dessous présentent des espaces favorables aux pratiques physiques, permettant de respirer l’air frais :
Aire de jeux de la Bourgonnière à Saint-Herblain : les enfants apprécient jouer dans un cadre naturel.
Source image : ville de Saint Herblain
Parc du Val de Chézine : espace aménagé avec des cheminements piétons idéal pour les randonneurs.
Source image : ville de Saint Herblain
Rénovation du parc du clos fleuri : “espaces de liberté pour les enfants” et espace de détente pour les parents.
Source image : ville de Saint Herblain
Les vides dans les tissus urbains denses permettent également à leur façon de nous faire “respirer”, par exemple la récente place Olympes-de-Gouges à Pantin en Seine-Saint-Denis est considérée comme étant une “place de marché qui fait respirer le centre-ville”.
Source image (place à Pantin) : le Moniteur
L’eau est une vraie source de rafraîchissement, ci-contre le miroir d’eau du jardin de la Brèche à Niort, au sein d’un îlot de fraîcheur urbain considéré comme un réel poumon vert de la ville.
Source image : Vivre à Niort
D’autres exemples, plus détaillés, sont disponibles dans les fiches projets suivantes.