Les habitudes et les pratiques de déplacement des tournefeuillais.e.s

Dans cette partie nous nous sommes intéressé.e.s à la question des pratiques et des usages des tournefeuillais.e.s en matière de mobilités : Quels sont les déplacements principaux qu’ils effectuent ? Comment se déplacent-ils ? Quels usages ont-ils des mobilités actives ?

Quels déplacements à Tournefeuille ?

Les modes de déplacement pour les trajets domicile-travail ?

Représentation des flux domicile-travail, INSEE, RP 2017

Représentation des flux domicile-étude, INSEE, RP 2017

Concernant les trajets majoritaires à tournefeuille, ils sont particulièrement induits par l’attractivité forte de territoires extérieurs en particulier vers les pôles d’emplois de Toulouse, Blagnac et Colomiers, ce qui implique de nombreux trajets domicile-travail.
Bien que moins nombreux les trajets domiciles-étude sont néanmoins non-négligeables, et convergent quasiment tous vers Toulouse. La commune connaît donc une forte circulation traversante en provenance des communes de la périphérie plus éloignées ce qui aboutit nécessairement à l’encombrement de certains axes aux heures de pointe.

Pour ces déplacements Domicile-Travail, la part modale de la voiture est largement dominante, avec 80.1% de déplacements contre 70,3% en France, ce qui s’explique, on l’a vu, par le fait que 81.9% des emplois des tournefeuillais se situent hors de la commune.
De façon bien inférieure, les transports en commun représentent 6,7% des déplacements à tournefeuille, contre 15.3% en France.
Concernant les mobilités actives, hormis le vélo donc, qui concernent la marche, skateboard, rollers … elles représentent 2.5% des déplacements, contre 6.1% pour la
France.
Par contre, on note que l’utilisation du vélo, pour effectuer les trajets domicile-travail est 2 fois supérieure à la valeur nationale, avec 4.7% d’utilisation.

Le réseau de l'agglomération toulousaine

Si le vélo est utilisé à Tournefeuille plus qu’ailleurs, c’est sans aucun doute grâce au niveau important d’investissement pour développer un réseau cyclable de qualité et surtout très dense à TNF . Comme nous le voyons, Tournefeuille s’inscrit dans le réseau cyclable de l’agglomération. Ce réseau permet à la fois de desservir de nombreux espaces de la ville mais aussi de rendre sa périphérie accessible en vélo et donc cela encourage la pratique d’une activité physique.
En travaillant sur ce réseau et notamment sur les quelques discontinuités présentes, il est possible d’envisager le renfoncement de la part des mobilités douces dans les modes de déplacement, notamment celles relatives aux trajets domicile-travail.
On note aussi qu’une évolution est envisagée dans les prochaines années, car le conseil départemental souhaite développer ” un réseau express vélo le long des principaux axes de circulation autour de l’agglomération toulousaine”, en réponse à la nécessité de développer des modes de déplacement alternatifs à la voiture.

Des mobilités actives qui doivent ce pratiquer sur ce pratiquer sur des espaces qui le permettent

Dans tous les cas, les mobilités actives ne se pratiquent sereinement que sur des espaces qui le permettent. C’est pourquoi nous avons souhaité identifier les espaces de tournefeuille dans lesquels l’usage de mobilités actives est favorisé ou non. Nous avons relevé, observé des espaces qui sont d’ores et déjà bien dotés pour pratiquer les modes actifs :

Légende des exemples :

Le secteur de Paderne, notamment la promenade de la Paderne qui comporte comme on le voit, du mobilier urbain de confort. Lors de nos observations de terrains nous avons remarqué que c’était un espace fréquenté par une population de tout âge et donc un lieu globalement accessible à tous.
Le centre-ville de tournefeuille dispose lui aussi d’aménagements favorables, avec des zones piétonnes, des zones 20 km/h, de larges trottoirs et une signalétique sécurisante pour les piétons.
Dans les espaces déjà bien dotés on a également le secteur du petit train avec  le chemin du petit train qui permet de relier le lycée de la commune à son centre. C’est un axe bien aménagé afin notamment d’inciter les lycéens à venir au lycée à pied ou à vélo.
En revanche, nous avons relevé que certains espaces sont en marge, moins bien dotés en aménagements facilitant les mobilités douces.
Le quartier autour du Chemin de la Peyrette (cité précédemment) est relativement isolé et est moins bien doté en aménagements pour l’accessibilité en mobilités actives.
La pointe du quartier Moulin à vent, à l’est de la commune est aussi moins bien accessible à vélo, tout comme le secteur bordant le chemin de Ramelet-Moundi, où la densification de l’urbanisation est en cours et devrait se poursuivre quand la ZAC Ferro-Lèbres sera engagée. Il y aura donc dans ce secteur de nouveaux logements attirant de nouvelles familles et des enfants qui devront fréquenter les équipements et services tournefeuillais.
Si l’accès à Tournefeuille par l’avenue de Lardenne présente quelques aménagements favorables aux mobilités douces, la liaison par le chemin de Ramelet-Moundi semble beaucoup plus problématique et peu sécurisée. (Trottoirs très étroits).
Par ailleurs, Tournefeuille est également dotée d’espaces potentiels et dans le quartier des Écarts par exemple, nous avons vu qu’un projet de voie verte vers la commune Villeneuve-Tolosane est en train de se construire. Ce projet s’arrête à la Ramée. On compte aussi bien sûr la coulée verte du Touch, qui dispose d’un cadre extrêmement agréable et qui plus est, permet de connecter tournefeuille à ses alentours car elle est pénétrante.

Point de vigilance

En résumé, ce travail nous a permis de comprendre globalement comment fonctionnent les mobilités douces et active à tournefeuille. Un certain nombre d’action sont très positives et favorisent la lutte contre la sédentarité. Mais nous avons aussi identifié quelques points de vigilance qu’il faut garder en tête :

Aménagement

Sécurité

– D’abord, il faudra être vigilant à ce que les aménagements et le mobilier permettent à tous de pouvoir se déplacer comme ils le souhaitent. Une personne en difficulté, comme une personne âgée ou PMR, ne doit pas se trouver contraintes par une marche trop haute ou une absence de banc pour se reposer.

– Ensuite, on a noté l’importance des cheminements de connexion et la nécessité d’une signalétique sécurisante et adaptée partout où l’on peut circuler en mode actifs : des marquages vieillis ou absents, comme le passage piéton sur la rue des petits trains, sont à proscrire.

– Enfin, on remarque également la présence de conflits d’usages sur les différents espaces de la commune, notamment ici sur l’esplanade de la mairie, où des cyclistes empruntent les trottoirs piétons pour circuler de manière sinueuse, ce qui oblige les piétons à adapter leur trajectoire. Une distinction plus marquée des espaces serait intéressante à travailler, de sorte à ne pas provoquer la rencontre de plusieurs modes de transport incompatibles (vitesse par exemple).

Notre diagnostic au travers de 4 entrées est  non exhaustif mais pour autant dégage un certain nombre de points sur lesquels nous avons réfléchi pour la phase 2. 

A présent vous pouvez lire la phase 2 de notre étude en suivant ces différentes parties.