Des potentialités à valoriser

Tournefeuille constitue un terrain de jeux idéal pour pratiquer des exercices physiques ou se déplacer en mode actif. La ville doit cependant se servir de ses atouts et se saisir des opportunités afin d’aménager et équiper son cadre urbain, afin qu’il puisse répondre à d’autres attentes, à d’autres besoins, à de nouvelles pratiques…

Equiper en mobilier de repos

Lorsque l’on souhaite promouvoir l’activité physique dans les espaces publics ou que l’on souhaite simplement voir des gens y circuler, il faut alors penser à ce qui précède et ce qui suit ces activités : le repos. La marche est d’autant plus appréciée lorsque le mobilier urbain de confort permet aux personnes de faire un arrêt, une pause dans un endroit calme, mais ce n’est pas toujours le cas. Les bancs ont effectivement une utilité très importante, ils permettent de s’arrêter, se reposer, se détendre dans l’espace public mais aussi de marquer des temps de pause. Concernant la circulation des habitants, leurs modes de déplacement sont fortement liés à la configuration de la ville. Tournefeuille est en effet une commune très étalée, et se rendre d’un endroit à l’autre, en mode actif notamment (marche, course, vélo, skateboard…) ou en mode doux (vélos, trottinettes électriques) peut s’avérer long.

Il est donc important d’avoir à disposition du mobilier de repos. En effet, favoriser la marchabilité afin d’améliorer l’état de santé des habitants nécessite également des aménagements tels que les bancs, particulièrement pour les personnes âgées, les personnes avec des enfants en bas-âge et les PMR : « il y a des personnes âgées qui se promènent, j’en ai interrogé certaines qui sont assez malheureuses parce qu’il n’y a pas de bancs pour s’asseoir, s’arrêter pour reprendre son souffle quand elles ont mal aux hanches », explique un professionnel. 

Nous avions d’ailleurs évoqué, lors de la phase 1, le phénomène de vieillissement de la population à Tournefeuille. Ce constat d’un manque de bancs relevé par les habitants, et également  évoqué dans différents entretiens, devrait être pris en compte. 

picto vieux

Il nous semble particulièrement important de s’y pencher aux abords de la maison de retraite, mais aussi aux abords de la coulée verte du Touch. « par moment les bancs sont absents ou très éloignés donc ça, ça peut être un problème. », confie un membre d’association. La présence de bancs à proximité de la maison de retraite serait d’une grande utilité pour permettre aux pensionnaires de pouvoir traverser l’Allée des Sports en toute tranquillité, en marquant des temps de pause, et leur permettre ainsi de de pratiquer une activité physique douce, la marche. « Après je sais que de la maison de retraite jusqu’à la mairie, il n’y a pas de banc, alors les personnes âgées ou les personnes enceintes ne peuvent pas se reposer. Et ça serait des points à améliorer. » témoigne un habitant. 

Si nous observons le boulevard Eugène Montel, celui-ci dispose de larges espaces délimités et sécurisés pour les voitures, les cyclistes et les piétons, ce qui est positif. Nous avons remarqué que du mobilier de repos était présent, mais il s’avère mal réparti le long de l’axe. En effet, d’après nos observations, la distance entre ces bancs et l’arrêt de bus “les Chênes” en centre-ville dépasse les 250 m. Or, d’après nos recherches, une interdistance entre deux bancs de 200 m maximum est recommandé pour les “bancs relais”. Un point sur lequel il faudrait être vigilant le long du boulevard Eugène Montel, de la rue Gaston Doumergue mais aussi par exemple le long du chemin du Petit train.  Une bonne distribution des bancs le long des axes permet de faire une pause dans leurs déplacements, de se détendre et en général cela favorise leur mobilité. 

En outre, « la promenade est aussi importante que le sport en club » selon une personne interrogée qui travaille dans une structure locale, il faut donc être particulièrement attentif aux espaces de promenade, tels que les espaces piétonniers,  dépourvus de mobilier d’assise, dans la mesure où , ils peuvent freiner les pratiques physiques et sportives chez certains publics. 

Aménager des espaces ombragés et confortables pour respirer et se rafraîchir

Le manque de points de rafraîchissement, notamment en été, doit également retenir l’attention de la collectivité : le fait de se désaltérer permet de faire de l’activité physique. Les points d’eau se font un peu trop rares au goût de certains dans les différents espaces publics de la ville, un élément central lorsque l’on souhaite valoriser la pratique d’activités physiques, « multiplier les zones de points d’eau, les zones de verdure » selon les mots d’un membre d’association sportive tournefeuillais.  Ces points d’eau sont de plus en plus demandés notamment pour les personnes âgées qui ont du mal à supporter les fortes chaleurs en été, mais également par les familles, pour remplir les gourdes des enfants par exemple. Ces points d’eau seraient en général utiles à tous ceux qui font des efforts physiques, quel que soit le temps et la saison.

Les espaces de nature boisés, ou ombragés,  à l’abri du soleil, sont également plus que nécessaires afin que les espaces publics puissent rester fréquentables lors des épisodes de canicule estivale de plus en plus fréquents dans le contexte de changement climatique : « Le réchauffement climatique peut bouleverser pas mal de choses si on n’a pas fait attention à faire les bonnes plantations pour avoir de l’ombre dans ces endroits qu’on veut rendre accessibles » remarque une membre d’association. Pour cette personne, planter des arbres permettrait de rendre la ville plus verte, tout en proposant davantage de points d’ombre aux tournefeuillais. Mais il faut réfléchir au positionnement des arbres, favoriser la formation de petits bosquets aux effets plus intéressants que des arbres disséminés sur une parcelle. 

En résumé, il faut privilégier ces espaces ombragés, et d’après une personne d’une structure locale, il faut donc éviter les « places minérales impraticables l’été », notamment afin d’éviter les îlots de chaleurs urbains.

Ainsi, par exemple, la zone fort minéralisée autour du lycée Françoise fait partie de ces espaces que l’on pourrait facilement  rendre plus agréable en été. c’est également le cas de lAllée des sports, qui constitue un point d’accès majeur à l’ensemble des équipements sportifs et de loisirs du centre-ville, et permet, qui plus est, de connecter ces équipements à d’autres structures, éducatives, de loisirs et d’accueil sénior. Cette allée, également très minérale, manque cruellement de zones ombragées, les seuls arbres offrant un peu d’ombre sont ceux des habitations à proximité et ceux de la résidence d’Oc. L’Allée des sports donne également accès sur une aire de jeux pour enfants, tout aussi minérale et non ombragée. Ainsi, ces espaces pourraient disposer de points d’eau, qui seraient fortement appréciés l’été, tels que des fontaines ou des miroirs d’eau.

Valoriser les espaces verts

La commune de Tournefeuille, comme son nom l’indique, est bien arborée. Elle dispose de nombreux espaces verts et petits lacs, en plus de la Ramée, des lieux très appréciés pour les pratiques physiques et sportives des tournefeuillaises et tournefeuillais. En effet selon les personnes interrogé.e.s, avec 449 réponses, le Touch, la Ramée, la coulée verte et les lacs sont les quatre  espaces les plus fréquentés. Mais certains de ces espaces verts ne sont pas assez aménagés, peu valorisés ou inadaptés à la pratique pour tous. Effectivement, nous observons que l’implantation des arbres est souvent peu réfléchie. Ils sont éparpillés sur les parcelles ou sur les places alors que le choix de les regrouper, de former de petits bosquets comme précisé au point précédent renforcerait les qualités des espaces publics. Ils pourraient aussi être des points de fixation pour quelques bancs, chaises ou encore tables qui enrichirait l’usage de ces espaces.

Prenons l’exemple du bois de la Paderne : celui-ci n’est ni éclairé, ni adapté aux personnes à mobilité réduite, en raison des nombreuses pentes mais aussi du revêtement au sol granuleux qui ne permet pas le passage de personnes en fauteuil roulant ou les familles avec poussette.

De même, le square de la maison de quartier des Quéfets, étant peu visible, n’est pas du tout valorisé et reste très peu fréquenté. Pourtant contrairement à d’autres espaces, cités précédemment, il dispose de nombreux aménagements tels que des revêtements des sols adaptés à l’accessibilité de tous, des fontaines à eau, plusieurs bancs, une aire de jeux pour enfants. Cette dernière mériterait d’ailleurs d’être élargie afin d’offrir la possibilité à d’autres publics d’investir le lieu. Ainsi, c’est donc son accessibilité depuis l’extérieur qui ne le met pas en valeur, car il faut passer par la maison de quartier pour y accéder. 

Parfois, des cheminements se créent naturellement grâce aux circulations des habitants dans l’espace public. C’est notamment le cas pour l’espace vert entre la rue de Guyenne et le boulevard Eugène Montel, où un passage s’est tracé derrière le petit parking, en direction de la rue de Guyenne suite aux parcours piétonniers et cyclables des habitants dans de hautes herbes, et ce afin de créer un raccourci. De nombreux espaces verts comme celui-ci présentent de vrais potentiels, mais ne sont pas exploités. Il s’agit ici d’un espace vert étiré en longueur pourvu d’une longue pelouse, celle-ci est entretenue, mais elle manque cruellement de mobilier urbain, de mobilier de confort, et pourrait aussi accueillir du mobilier sportif. Cet espace est plutôt sécurisé puisqu’il ne donne pas directement sur le boulevard. Il y a une entrée privative avec un portail d’un côté, mais aussi des entrées sous “arcs” qui permettent d’y accéder depuis le trottoir du boulevard. Il est entouré par les jardins d’habitat collectif ainsi que par une haie qui donne également sur des logements collectifs. Cet espace nous interpelle, mieux valorisé il pourrait être propice à des activités physiques et sportives, mais relève-t-il de l’espace public communal ou bien d’un espace commun appartenant au bailleur ? Nous nous posons la même question concernant les cheminements piétons disponibles à proximité des logements collectifs rue des Saules, car éloignés des grands axes, ils sont plutôt calmes et offrent un espace de détente avec des zones bien ombragées. Il en est de même pour l’espace vert à l’intersection des rues de Belbèze et des Tilleuls. Ce dernier est constitué d’une unique pelouse, sans aucun espace ombragé. Ces espaces ne disposent d’aucun mobilier d’assise ou de confort, qui offriraient un vrai plus à ce quartier, tout comme du mobilier sportif.

Pour certains, la trame verte de Tournefeuille est en fait à construire, par une meilleure connexion des espaces verts de différents quartiers, en modes doux et actifs. De plus, pour être valorisés, les espaces doivent être indiqués, la signalétique est donc importante.  “Je pense qu’il faut baliser, il faut apprendre aux gens le paysage, il faut apprendre la biodiversité qui apporte un certain nombre d’espèces particulières, qu’il faut protéger.” nous dit un membre du conseil municipal. Des formes de balisage peuvent donc être envisagées sur certains espaces. Par exemple, autour du lac de l’Oustaletaucune distance n’est indiquée, ces balisages pourront indiquer les distances kilométriques, le temps de parcours à prévoir, ou bien même les directions.

Installation d'un mobilier urbain pour favoriser la pratique du vélo

Les tournefeuillaises et tournefeuillais semblent bien s’approprier les différents espaces publics qu’offre la ville, d’autant plus que certains lieux y sont particulièrement propices : « nous avons des sites qui se prêtent à la pratique du jogging, du vélo… » comme « le Touch » indiquent des agents de structures locales. Également, des pistes cyclables délimitées et séparées de la chaussée permettent une activité sécurisée de la pratique du vélo.

« Je connais plein de gens qui vont travailler à vélo, moi j’emmène mes enfants à l’école à vélo », confie ce même professionnel.  Or, une question se pose, y-a-t ’il assez de mobilier urbain dédié aux vélos devant les écoles ? Ce n’est par exemple pas le cas pour l’école élémentaire et maternelle du château. Située dans une impasse – l’impasse du château – l’usage de la voiture n’est pas réellement favorisé, mais les déplacements en modes actifs non plus. Aucun arceau à vélo n’est disponible, ni pour stationner à proximité de l’école, ni pour le gymnase non loin. 

Il est également important de penser les aménagements selon une logique spatiale : « je suis obligé de garer mon vélo contre un mur, une vitrine parce qu’à proximité des magasins il n’y a pas [d’arceaux] », nous indique un professionnel. En effet, lors de nos observations nous avons pu remarquer que le peu d’arceaux à vélo devant certains espaces commerciaux, par exemple, face aux boutiques rue Gaston Doumergue, étaient  mal utilisés et peut-être mal répartis le long de la rue. C’est la même chose au centre Colibri à l’entrée de la ville par exemple. L’absence de ce mobilier peut réduire l’usage du vélo ou encore encombrer les voies piétonnes et engendrer des conflits d’usages entre piétons et cyclistes. 

“Je crois qu’on est la ville de la métropole la plus équipée en pistes cyclables”, confie un professionnel. Cependant, à Tournefeuille nous ne retrouvons pas de Vélô Toulouse, ces vélos en libre service de la ville de Toulouse sont en effet indisponibles dans les autres communes de la métropole. Cette absence peut freiner certaines pratiques chez les personnes souhaitant pratiquer le vélo mais qui n’en possèdent pas. Ainsi, cette question d’installer un système type « vélibs » a été soulevée par deux acteurs, professionnels et du milieu associatif. « Le vélo a un côté démonstratif pour les autres » selon un autre acteur associatif, mais aussi la marche, les déplacements doux et actifs en général.

Répondre à de nouvelles pratiques et à de nouveaux besoins (roller, skate, trottinette)

De la même manière que les vélos, le roller gagnerait à être développé selon certains, par exemple avec un dispositif d’école à roller. En tout cas, ces modes de déplacement, que ce soit trottinette, skate ou roller, nécessitent des routes lisses et sécurisées, et des aménagements particuliers, tout comme la question des revêtements des sols pour une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Au-delà de la pratique dans les lieux dédiés, il est important de l’encourager en tant que mode de déplacement. Le manque d’aménagements ou les revêtements de sol souvent inadaptés induisent le fait que ces pratiques soient jugées  « exclues » des espaces publics, comme les qualifient des acteurs associatifs. Il convient donc d’y prêter une attention particulière et de considérer cette pratique comme un mode de déplacement actif, au même titre que la marche à pied ou le vélo.

Équiper l'espace urbain en mobilier sportif

Une forte demande de mobilier sportif, de modules d’entraînement et de fitness émane des habitantes et habitants. Bien qu’un habitant a pu indiquer  que  “même si le parcours santé c’est pas la solution miracle, il y a des modules à adapter”. Cela revient aussi dans les réponses au questionnaire.

Street workout warm up and exercises on sports equipment isometric icons isolated on turquoise background vector illustration

D’après nos observations, certains espaces au cœur des lotissements, le long du Touch, ou encore au bord du lac de l’Oustalet constituent des potentiels espaces à aménager en termes d’équipements favorisant l’effort physique et sportif. De plus, les réponses libres sur les points d’amélioration pour la bonne pratique d’activités physiques dans les espaces publics de Tournefeuille ainsi que les entretiens avec les acteurs ont relevé à de nombreuses reprises  le manque de parc de street workout, ainsi que de machines de musculation. Il y a une demande d’aires de jeux pour enfants, ainsi que de nouvelles structures de jeux.

D’ailleurs, concernant ces équipements, il a été mentionné à plusieurs reprises le skate-park, un lieu de rassemblement primordial à Tournefeuille, dont la rénovation est en projet pour l’adapter à d’autres usages et d’autres générations. C’est alors qu’un urbanisme transitoire devrait prendre place, pour permettre aux usagers du skate-park de continuer à se retrouver, à pratiquer la glisse urbaine dans un autre espace, dans l’attente du nouveau skate-park.

Les city stades sont des espaces très bien investis à la sortie des collèges et lycées, mais également pendant les weekend, on peut donc se demander  si leur présence est suffisante dans la commune. Il en est de même pour les terrains de foot souvent investis assez régulièrement par des jeunes sans autorisation. 

Les city stades sont des espaces très bien investis à la sortie des collèges et lycées, mais également pendant les weekend, on peut donc se demander  si leur présence est suffisante dans la commune. Il en est de même pour les terrains de foot souvent investis assez régulièrement par des jeunes sans autorisation. 

Améliorer les interconnexions

Les répondants au questionnaire ont affirmé que la proximité avec le domicile détermine en grande partie leur choix des espaces pour la pratique d’une activité physique. La connexion de ces espaces résidentiels  avec des espaces répondant à d’autres fonctions nécessitent alors un traitement particulier.

Lorsqu’on a interrogé les tournefeuillais sur les facteurs qui pourraient limiter leurs déplacements quotidiens en mode actif, les réponses concernaient à 31% la “discontinuité du réseau cyclable/piéton”. Les ruptures de pistes sont en effet revenues à plusieurs reprises dans les réponses libres comme un problème et d’autant plus lorsque les trajets sont effectués avec des enfants. A l’inverse, certaines continuités bien aménagées plaisent aux habitants comme nous rapporte le membre d’une association “Des berges du Touch où il n’y ’avait pas la continuité, maintenant il y a un chemin qui permet d’aller jusqu’au lac de Plaisance”.

Les pistes cyclables devraient permettre une meilleure connexion entre tous les quartiers de la commune, mais aussi avec les communes voisines. Le questionnaire a soulevé une demande de continuité cyclable avec les points d’entreprises alentour, tels que direction Labège, Blagnac, Basso Cambo et Saint Martin du Touch, mais aussi de Lardenne au centre-ville de Tournefeuille, et au sein du quartier de Pahin par exemple. 

Nous avons aussi relevé la volonté d’une meilleure connexion des cheminements piétons dans la commune entre les différents quartiers. En effet, lors de nos observations, nous avons pu remarquer le nombre important de chemins de traverse, notamment dans le centre-ville, à proximité des impasses. Ces chemins de traverse sont de vrais potentiels puisqu’ils permettent davantage de connexion piétonnes et cyclables.

Il y a aussi des espaces à cibler, d’abord le Touch, ses abords sont certes agréables, mais ce cours d’eau constitue tout de même une barrière naturelle qui sépare la commune en deux. Il s’agit donc d’encourager les échanges entre les deux rives. Ainsi, il serait intéressant d’augmenter le nombre de passerelles permettant de passer d’une rive à l’autre nous a fait remarquer un professionnel interrogé. Cela faciliterait les déplacements actifs nord-sud et non plus simplement est-ouest dans la commune. De plus, certains cheminements piétons demandent à être mieux encadrés avec un balisage ou une meilleure séparation entre les modes de déplacements ainsi qu’une amélioration du revêtement afin d’encourager toutes les pratiques. Le bois de la Paderne ou les cheminements boisés de Quéfets peuvent être des lieux à valoriser, ils sont certes déjà appropriés mais ils possèdent un potentiel qui peut être mis en évidence. Le City Stade également. La connexion entre les quartiers, bien que convenable, peut être améliorée notamment le chemin de la Peyrette, la zone de Pahin ou le chemin du Chandelier. « Un autre lieu qui encourage le sport c’est le quartier de la Paderne, avec la forêt, avec les jeux pour enfants, y a tout un petit sentier qui est très sympathique. Ce qui manque, c’est des pistes pour relier ces différentes zones justement » confie un membre d’une association.

En outre, il pourrait être intéressant de réfléchir à ces connexions non pas seulement pour rejoindre des équipements sportifs ou pour se promener mais également d’un point de vue pratique, afin de rallier certains espaces de la commune importants comme les polarités commerciales. Effectivement, les déplacements du quotidien concernent beaucoup les achats comme en témoignent les résultats du questionnaire. Et de la même manière il conviendrait de mieux intégrer la question des liaisons vers les pôles d’emploi comme le souligne un interlocuteur: « Ensuite il y a une chose importante au niveau des liaisons aussi à faire, c’est comment on fait la liaison sécurisée en vélo au niveau des zones d’emploi. Quand on travaille là, est-ce qu’on peut s’y rendre à vélo? ». Dans cette optique, il faut aussi regarder vers les zones d’emplois en dehors de Tournefeuille et peser auprès de la Métropole pour que les réflexions autour du déploiement de pistes cyclables intègrent ce sujet. 

On a pu observer différents cheminements, petits passages qui permettaient de relier les lotissements entre eux, de faciliter l’accès aux groupes scolaires depuis les habitations par exemple, ou encore le bd Vincent Auriol avec le cœur de Tournefeuille. Ces traits d’union sont fondamentaux, ils constituent souvent des raccourcis qui incitent les habitants à se déplacer à pied ou à vélo. Or, mais il faudrait observer cela à la loupe, il nous semble qu’ils sont moins présents dans le tissu récent ou davantage de lotissements sont repliés sur eux-mêmes et moins connectés au reste du quartier.

Quelques idées inspirantes pour Tournefeuille...

Concernant l’insuffisance de mobilier sportif, afin de pallier aux city stade pleins et aux utilisations non autorisées sur le nouveau terrain de foot, nous pouvons nous référer aux projets qui ont pris lieux dans les villes de Colomiers ou encore Epinay-Sur-Seine avec par exemple, de nouvelles pratiques qui émergent avec le Bonito Soccer ou Bonito Foot, une expérimentation sur de nouveaux espaces, plus petits, de la taille d’un terrain de handball, permettant de jouer en équipe de cinq, et ayant ainsi un coût moins élevé que pour un terrain classique.

Un exemple de balisage, notamment pour les cyclistes, a été envisagé aux Pays Bas. Constitué de bornes kilométriques, de tailles relativement petites, celles-ci peuvent s’insérer plus facilement et plus fréquemment dans le paysage que des panneaux ordinaires.

De même, intégrer des agrès sportifs dédiés aux personnes âgées se fait de plus en plus en France, un exemple concret de Physio parc”.

Le parc pour la danse spontanée et les sports libres, tout près de Stokolm en Suèden est un bel exemple d’espace aménagé, de sorte à être plus inclusif, avec des usages mixtes tels que sauter, danser, se balancer, jouer…

L’îlot de fraîcheur à Niort est un exemple d’une ancienne place très minérale car anciennement utilisée en tant que parking, devenue un vrai lieu de détente, de découverte et de jeux.

Intéressons-nous désormais à la question plus spécifique de la cohésion sociale et du  vivre-ensemble, qui nous permet de livrer une analyse à la fois sur la question du partage et de l’inclusivité des espaces publics de Tournefeuille et celle des liens entre acteurs locaux et avec le public.